vendredi 6 novembre 2015

Les vacances en France

Qui dit expat', dit retours périodiques vers la mère patrie. Pour notre part, nous ne sommes finalement que peu rentrés en France depuis 2 ans. 
Afin de préparer au mieux la saison hivernale norvégienne, nous sommes allés prendre le soleil dans le sud de la France pour une petite semaine de vac'. Oui je sais, vous vous dites qu'on part tout le temps en vac' mais en fait..... ben, oui, en fait, on part souvent en vac' et je vous merde. 

Nous avons eu l'étrange idée de partir à côté de Cannes, un des endroits qui a été frappé par les inondations il y a quelques semaines. Mais nous y reviendrons..
Bref, la perspective de ce séjour en France nous réjouissait, mon Husband et moi, et la suite des événements allait nous donner raison.

Aussitôt arrivée dans l'appart de vac', je regardais avec joie la télé, une grande dans la salon, une petite dans la chambre des renp' (nous, quoi). Une petite cure de télé française allait me faire du bien, pensais-je. Pas sûr...

Hypnotisée par le petit écran, je ne pouvais m'empêcher de zapper d'une chaîne à l'autre. 
C'est ainsi que je tombais un soir sur l'émission "Taratata, la 500ème" avec l'incrédulité de celle qui n'a pas suivi l'actualité cathodique française depuis plus de 2 ans : "Putain, il a vachement vieilli, Nagui". Comme vous l'avez deviné, il s'agissait dans cette émission de fêter la 500ème émission avec des duos inédits d'artistes.. Aie, aie, c'est là que les choses se sont corsées pour moi, car je me suis rendu compte que je ne connaissais pas les 3/4 des chanteurs présents. A un moment, Nagui a annoncé un duo de rappeurs "Black M et Youssoupha" et là, ça été la goutte de trop pour moi. "Mais quelle horreur, ils ont libéré l’assassin d'Ilan Halimi et en plus, il chante !!". "YOUSSOUPHA, pas Youssouf Fofana !!" m'a alors répondu mon Husband, d'un air consterné...

Sur W9, nous nous sommes plongés avec passion dans l’émission Enquête d'action, "Les chauffards de Marseille sans passeport et les super gendarmes de la route, le nouvel eldorado pour les trafics de faux permis au cœur de la nuit avec les nouveaux fêtards de la route et les flics de la douane qui sont super aussi". No comment, ça au moins, ça n'avait pas changé et je m'en souvenais...

Bon, la téloche, c'est fait mais la partie la plus excitante de notre séjour français était devant nous.
Quand on vit à l'étranger et surtout dans un pays comme la Norvège, on se rend compte que la France est un pays extraordinaire concernant la bouffe.

Qui dit bouffe dit supermarchés. Certains pendant leurs vacances vont visiter des musées, des monuments, nous on va au supermarché. Pas en vitesse, histoire de remplir le frigo, non, non, en prenant notre temps et en savourant le moment. Il faut dire qu'en Norvège, il n' y a pas de vraies grandes surfaces type Carrefour et que le choix des produits alimentaires est somme toute limité. 

Faire des courses en France devient donc l'équivalent d'une virée à Disneyland, peuplée de tentations en tous genres, qui rendrait dingue même les plus fervents adeptes de la décroissance.

Au détour d'un rayon, je tombais sur l'énorme rayon yaourts et là mon cœur s’emballa à la vue des rangées de yaourts nature [n'existe pas en Norvège] "Ahh, vous voilà enfin", soupirais-je. Je m’emparai d'un pack de 16. "Pas un peu trop ?", me demandait mon Husband. "Il faut ce qu'il faut", lui répondis-je. Puis, comble du bonheur, je vis des pots de fromage blanc et trouvai ça beau [N'existe pas en Norvège].

Mon Husband se précipita sur 2 énormes packs de compotes à boire "Une fortune en Norvège, et même en Suède", se justifia-t-il en commençant à faire des conversions/multiplications de couronnes norvégiennes/suédoises. Mais il ne prit pas le temps de finir son exposé, car le rayon gâteaux/biscuits fit son apparition [Très peu varié en Norvège, pas de Lu !]. Mon Husband s'emparait de 8 paquets de Petits Roulés. "Pas un peu trop ?", lui demandais je. "Il faut ce qu'il faut", me répondit-il.
Des petits bouts de France

"Regarde ces belles éponges", me fit remarquer mon Husband, avec le même air qu'il avait eu au MOMA de New York devant les Nymphéas. "Ah...", lui répondais-je, la voix étranglée par l'émotion. [Éponges de mauvaise qualité en Norvège, très énervant au quotidien].

Sans compter que tous les produits nous semblaient ridiculement peu chers. Mais tout bien réfléchi, ils étaient ridiculement peu chers. On s'est donc empressés de remplir notre caddie avec frénésie, des fois que les prix s'envolent entre temps. On y serait encore, si la perspective d'avoir des valoches trop lourdes pour l’avion ne nous avait pas quelque peu freinés.

Rappelez-vous que nous avons passé nos vac' à côté de Cannes, là où les inondations ont fait 20 morts, il y a peu. Dès notre arrivée dans la ville, nous avons scruté autour de nous, cherchant des traces encore visibles du drame. Je sais pas ce qu'on s'attendait à voir, des bagnoles flottant devant nos yeux peut être ??? Qu'est ce qu'on peut être con des fois.

Bref. Toujours est-il qu'au milieu d'une semaine de soleil et de ciel bleu, il plut une journée entière et que je flippais ma race, pour dire les choses poliment. La météo avait beau indiquer une "simple" alerte jaune, je restait postée sur le balcon, remerciant le Ciel d'être au 2ème étage  et pensant à tous ces pauvres gens morts dans leur parking pour avoir voulu sauver leur bagnole. 
Des questions bizarres envahissaient mon cerveau et je me demandais ce que je sauverais en priorité s'il y avait une inondation (en dehors de mes Braillards, pas besoin de le préciser, hein !). "Les yaourts nature et les Petits Roulés au chocolat", fut ma 1ère réponse. Décidément, faire les courses en France nous mettait dans un état bizarre.

Rentrés en Norvège, nous sommes contents d'avoir avec nous de petits bouts de France, un bien beau pays, surtout quand on est en vac' au soleil.
Est-ce à dire que la France me manque ? Allez je dirais, "un peu plus qu'hier et un peu moins que demain"...

Ha det bra !

dimanche 27 septembre 2015

Ces signes qui ne trompent pas

Vous êtes expat' depuis au moins 2 ans ? Vous ne bossez pas et kiffez votre life à l'étranger MAIS vous vous posez des questions ? Vous voulez faire un petit test simple et rapide qui vous permettra de mieux vous connaitre ? Et de savoir s'il est temps de changer quelque chose à votre situation.

Lisez les affirmations suivantes et choisissez la réponse qui correspond le plus à votre situation actuelle :

1. - Vous parlez à votre aspirateur-robot (agressivement):
"Reviens ducon, je t'ai dit de rester dans le salon".

Jamais ou presque jamais
Parfois 
Souvent 
Tout le temps

2. - Vous parlez de votre aspirateur-robot comme d'une personne (agressivement) :
"Mais il est con celui là, il comprends rien, il va toujours se coincer sous le canapé alors qu'il sait qu'il peut pas passer".

Jamais ou presque jamais
Parfois 
Souvent 
Tout le temps

3. - Vous ne vous souvenez plus de ce que veut dire RTT, congés payés, fiche de paie, compte épargne temps, vous vous embrouillez avec Excel et ne savez même pas que Windows 10 est sorti.

Jamais ou presque jamais
Parfois 
Souvent 
Tout le temps

4. - Vous êtes débordé, et quand une copine vous propose un café dans la semaine, vous répondez "je consulte mon agenda". Vous vous plaignez même de ne pas avoir assez de temps pour vous.

Jamais ou presque jamais
Parfois 
Souvent 
Tout le temps

5. - Quand on vous demande ce que vous faites (faisiez) comme boulot, vous ne savez plus expliquer la chose simplement, ça vous semble flou, vous n'êtes même plus sûr d'avoir travaillé un jour, tout ça vous parait très loin et vous avez du mal à vous souvenir du prénom de vos anciens collègues.

Jamais ou presque jamais
Parfois 
Souvent 
Tout le temps

6. - Le week-end, quand vous voyez une matpakke à laver qui traîne dans la cuisine, ou un habit de pluie cra-cra, vous vous dites "Ahh non, ça me rappelle le boulot". 

Jamais ou presque jamais
Parfois 
Souvent
Tout le temps

7. - Dans la tête de Braillard1, les choses sont claires, puisqu'il vous dit, en parlant des activités de chacun dans la famille : "Papa va au travail, moi je vais à l'école et maman va au sport".
(ah ça y est, vous savez maintenant que je parle de moi à travers ce test, je suis grillée...)

Jamais ou presque jamais
Parfois 
Souvent
Tout le temps

Maintenant, comptez le nombre de fois ou vous avez répondu "Souvent" ou "Tout le temps" aux affirmations.

Résultats

De 0 à 2 fois
Keep cool, vous ne ressentez pas de manque à l'heure actuelle, surtout ne changez rien et profitez à fond de votre expat' !

De 3 à 5 fois

Il est temps d'envisager de vous mettre en quête d'un objectif perso. Bonne chance !

Au moins 5 fois
Alerte rouge ! Le changement, c’est maintenant comme dirait l'autre. Rien n'est perdu, il n'est pas trop tard pour rebondir.

Vous l'avez compris, ce test a pour but de savoir s'il est temps pour vous de trouver un objectif/but personnel, tels que job, formation, bénévolat, et plus si affinités, enfin quelque chose qui ne soit en rapport ni avec les Braillards, ni avec votre abonnement au club de sport, ni avec les activités festives et gastronomiques culturelles, de type cafés/restos/sorties, musées et expos que vous pratiquez avec vos copines d'expat'.

Alors moi, bien sûr je suis dans la catégorie "Au moins 5 fois", voire 6 fois.. allez j'avoue 7 fois.

Mon Graal perso, ça n'est pas de retravailler (t'inquiètes, mon Husband ce jour viendra) mais de me replonger dans les études. J'ai commencé à préparer le DAEFLE (Diplôme d'Aptitude à l'Enseignement du Français Langue Etrangère), via le CNED. Parfait pour les gens qui vivent à l'étranger car peut se suivre de n'importe où dans le monde, ce diplôme permet d'enseigner à différents publics. Je n'ai pris pour le moment que les 2 premiers modules sur les 6, car les activités pré-citées (Braillards, sport et cafés/musées) me prennent tout de même un temps certain. 
Je n'en suis qu'aux débuts donc mais la perspective de cet objectif me rend joisse.

Ceci étant dit, et tout bien réfléchi, je crois que même ce projet perso sympa n’améliora pas ma relation avec ce con d'aspirateur-robot qui persiste à aller sous les canapés, alors qu'il sait PERTINEMMENT qu'il va se retrouver coincé...

Ha det bra !

samedi 22 août 2015

Au barnehage : suite et fin

Braillard2 quitte le barnehage norvégien (jardin d’enfants) pour entrer à l'école maternelle française. C'est peut être un détail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup. C'est une page qui se referme, après deux ans de découvertes, d'étonnements en tous genres et de certains agacements aussi.

Quitter le barnehage, donc le système norvégien, pour l'école française, c'est sortir d'un joyeux bordel étranger à nos principes un peu rigides. C'est un peu comme se caser pour un célibataire, après des années de papillonnages à droite à gauche, ou entrer dans la vie active après une vie étudiante à la cool... voyez le truc.

Le barnehage c'est donc un univers à lui tout seul. 
C'est déjà une gestion matérielle énorme pour les parents en termes de fringues : imaginez des dizaines de casiers regorgeant d'habits de pluie, de combinaisons de ski, de polaires, de vêtements de rechange, de bottes de pluie, de baskets, de gants, de tours de cou. Maintenant imaginez la probabilité pour que ses fringues se retrouvent, pour une raison inconnue, ailleurs que dans le casier de leur propriétaire... Oui, un beau bordel, c'est ce que j'ai imaginé et vécu aussi.

Le barnehage c'est :
Retrouver des vêtements qu'on ne savait même pas perdus... Etre content.
Retrouver des vêtements qu'on ne cherchait plus... Etre content.
Ne jamais retrouver des vêtements qu'on pensait retrouver c'est-comme-ça-au-barnehage-on-finit-toujours-par-les-retrouver-même-des semaines-après... Ah ben non.

Au bout de 2 ans de matpakke (lunchbox pour les lecteurs qui débarquent), j'avoue que je n'ai toujours pas compris comment les repas fonctionnaient.
J'ai renoncé car c'est comme la tauromachie ou le catch, quand vous n'êtes pas tombé dedans tout petit, c'est peine perdue, vous captez rien.
Il fallait fournir un repas, sachant que le barnehage fournissait l'autre repas salé froid, sauf 2 jours par semaine où le barnehage donnait un repas chaud aux braillards. Mais quelquefois les jours changeaient, donc comme j'amenais un repas chaud, Braillard2 se retrouvait à manger 2 repas chauds dans la journée, genre poisson-riz fourni par moi et fiskekake (poisson aussi)-pâtes fournis par le barnehage. Z'avez rien compris ? C'est normal. Ajoutez à cela que le barnehage c'est no sugar, donc pas de goûter à la française, rien, pas le moindre petit gâteau... Par contre les braillards mangeaient du salami !! Space non ?

J'ai persisté durant ces 2 années à apporter un thermos chaud avec de la bonne bouffe à la française alors que tous me disaient de faire des tartines à la norvégienne à Braillard2, celui réclamant à ses moniteurs du brød (pain), du brød et encore du brød. Pas la peine de se casser le c..., voilà le message à peine voilé qui nous était envoyé. 

Quel plaisir de retrouver du pain, un morceau de salami, une cuillère inconnus dans la matpakke de votre braillard, le soir venu en rentrant à la maison. Et de se dire avec émotion que quelque part dans la matpakke défraîchie d'un enfant se trouvent aussi, peut être, quelques grains de raisins écrasés ou un morceau de poisson ramolli, en provenance de VOTRE matpakke. Le barnehage, c'est aussi le partage.


Mais le barnehage, c'est aussi toute une philosophie de vie.
C'est emmener des enfants de 2-3 ans en bus public à Bygdoy, la presqu’île d'Oslo pour manger une matpakke dans la forêt et se balader... En France imaginez la sortie à la crèche !! Enfin non, n'imaginez pas, c'est pas imaginable. Des semaines de préparation, des réunions, des autorisations en 8 exemplaires signées par le préfet, des vivres, des larmes et de la sueur pour arriver au même résultat. En France, je me souviens pour Braillard1 d'une sortie au manège à 200 mètres de la crèche..
En Norvège, j'ai fini par trouver normal de ne pas être prévenue à l'avance que Braillard2 était de sortie (=gå på tur, aller faire une promenade).

J'ai vu en juillet dernier un groupe d'enfants jouant sous la pluie. Jusque là, rien d'anormal en Norvège.. Sauf que la simple pluie s'est transformée en déluge, un rideau d'eau impressionnant qui n’était pas sans rappeler les prémices de Vaison-la-Romaine en 92. La responsable du groupe s'est dit que quand même il fallait rentrer les gosses. Seule une petite Braillarde est restée sous la pluie, à patauger. La monitrice lui a indiqué d'un geste (à ce niveau de déluge, on n'entendait plus rien) l'endroit où les autres s'étaient réfugiés, au cas où la petite rebelle changerait d'avis. Elle l'a simplement incitée à se mettre à l'abri... La petite a ainsi continué à jouer sous une pluie d'enfer qui aurait immédiatement déclenché une alerte météo orange en France.
Ce tableau résume bien l'état d'esprit des barnehage norvégiens où l'on pense que l'enfant sait ce qui est bon pour lui.

Les règles sont assouplies pour que l’intérêt de l'enfant soit respecté d'abord et avant tout. Mouais, dans certains cas, du bla bla pour cacher le bordel ambiant !!
Dans les faits : j'ai retrouvé une fois Braillard2 dehors en body, pieds nus dans ses bottes de pluie, sans que personne ne trouve ça anormal. J'ai moi même renoncé à demander comment il avait pu en arriver là..
J'ai vu des Braillards à poil, qui venaient de jouer dans la salle d'eau (vannrom) et qui n'étaient pas pressés de se rhabiller. De toutes façons, les fringues avaient disparu.

Braillard2 quitte le barnehage pour l'école maternelle française et je suis un peu comme la trentenaire qui quitte son studio de célib' pour s'installer avec son copain et faire des projets, ou l'ex-étudiante qui a dégoté son premier job et sait qu'elle va rejoindre le monde sérieux des gens sérieux. Un peu nostalgique du passé mais contente de rentrer dans le moule finalement...

Ha det bra !

lundi 15 juin 2015

La vérité vraie sur les femmes d'expat' en Norvège

En cette fin d'année scolaire norvégienne surbookée, me trotte dans la tête une réflexion sur ma fonction actuelle dans mon pays d’adoption. Ma fonction, mon titre de gloire, ma carte de visite, c'est femme d'expatrié.

Oui je dis bien bien femme d'expatrié dans le sens où mon husband est expatrié en Norvège pour une durée de 3 ans, et qu'on dispose des avantages et privilèges liés à ce statut. En clair, on n'est pas venus ici sac au dos, Braillards sous le bras, et sans endroit où dormir..

Je suis donc femme d'expatrié, femme d'expat' pour les intimes, FE pour aller plus vite. Que n'ai je entendu sur les FE : femme oisive, hors des réalités, elle sert des Ferrero à l'ambassade, en souriant connement. Entre une séance shopping et une séance coiffeur, la FE boit le thé l'après midi tout en donnant des ordres à son petit personnel autochtone. Le soir venu, elle fait gouzi gouzi sous le menton à ses gamins avant de se rendre à un dîner habillé avec son époux.

Rétablissons immédiatement la vérité :

Idée reçue n°1 : Les FE, c’est que des glandeuses assistées

Mouais et ben pas en Norvège, mon pote. Ici point de bonniche qui vous fait de l'air avec un éventail géant, pendant que la cuisinière vous consulte sur le repas de soir. Le prix d'une femme de ménage représente un bras ou deux.
Je me suis donc auto-proclamée championne 2014/2015 de vidage de lave-vaisselle en moins de 2 mn, ainsi que vice-championne du remplissage de sèche-linge les yeux bandés et une main dans le dos (je déconne). Bref tout ça pour dire que les mythes de l'expatriation Club Med n'ont pas lieu d'être en Norvège.

Coté Braillards, ne pas espérer plus d'assistance. On s’occupe de nos marmots et pas 10 minutes le soir quand ils sont déjà au lit. Et pas de grand-mère à proximité pour prendre le relais de temps en temps. Pas de nounou sur qui se décharger en cas d'overdose de Braillards. On ne peut compter que sur nous mêmes.
Qu'il pleuve, qu'il neige ou vente, qu'il fasse beau et chaud (plus rare en Norvège), la FE est toujours fidèle au poste, disponible pour ses Braillards, un goûter dans le sac, une paire de bottes propres à la main, le sourire aux lèvres quand un de ses braillards lui saute au cou dans son habit de pluie dégueu. La FE est toujours prête à aller se geler les fesses au parc pour contempler ses braillards sauter dans les flaques géantes, glisser sur des toboggans poussiéreux, en pensant aux 1000 lessives qui l'attendent.

Comme une femme au foyer me direz-vous ?
Oui, mais une femme au foyer en mode aventure....

Idée reçue n°2 : les FE sont plan-plan

Pour une FE, l'aventure, c'est tous les jours.
En Norvège, j'ai fait les urgences plusieurs fois, j'ai stressé chez le dentiste, qui pour la peine m'a délestée de 6 000 NOK (+ de 700 €) pour 2 soins et un détartrage.
J'ai patienté chez le véto, qui pour la peine m'a délestée de 4 000 NOK (470 €). J'ai prié tout bas pour que mon chat n'ait jamais de problèmes de dents, ah, ah..
Et tout ça, seule, en anglais mélangé de norvégien.

J'ai fait plusieurs anniv' de braillards norvégiens, seule, et baragouiner norvégien avec des parents en mangeant des pølse à 14h00, c'est pas l’aventure, ça ??
J'ai bouffé du grønnkål (chou vert) en pensant manger de la salade verte. J'ai bouffé du grønnkål haché surgelé en pensant manger des épinards. Alors, y'a rien, là ?
J'ai conduit sur de la glace neigeuse, de la neige verglacée, du verglas enneigé... ahhh... je sais plus trop..
Et rappelez vous de l'épisode patinoire/luge...

C'est bien beau tout ça, l'aventure, les pølse, le véto hors de prix, mais pour quelles perspectives salariales ? Oui à combien évaluer l'investissement corps et âme de la FE au confort de son foyer ?
C'est là que le bât blesse. Rapporté au travail fourni, le taux horaire est dérisoire. Allez quoi, un resto avec les copines de temps en temps..
Pas de salaire, pas de points de retraite-FE, pas de RTT, pas de compte épargne temps...

Mais, par contre, le privilège d'aller à la plage parce qu'il fait soudainement beau, d'aller voir des aurores boréales tout en haut du pays, de pouvoir faire de super visites d'Oslo, de passer beaucoup de temps avec ses braillards sans les bousculer....
....le privilège de ne rien faire (de temps en temps), de faire pleins de choses (souvent)...
Et même le luxe d’être une mère indigne en allant chercher ses Braillards à l'école/barnehage à la dernière minute (eh, oh, ça va, si on était encore en France, ils auraient une vie beaucoup moins sympa !!).

Vous l'aurez compris, la FE n'est pas une neu-neu avec les deux pieds dans le même après-ski, c'est au contraire le pilier dans l’aventure de l’expatriation, un peu celle sans qui rien ne serait possible.. (après toi, mon husband bien sûr).

Ha det bra !

mercredi 15 avril 2015

Dilemme in Spain

Toutes mes confuses pour ces longs mois sans écrire.. Je sais c'est mal et c'est mauvais pour mes stats.
Bref.

A l'heure où Oslo sort de l'hiver, les Norvégiens prennent un avant goût de l'été en se tirant massivement en Espagne pour pouvoir manger tranquillou des pølse sur la plage.
Après deux hivers dans mon pays d’adoption, je comprends. Sympa le ski et la neige, mais il faut sa dose de chaleur, bordel.

Nous voici donc en partance pour le sud de l'Espagne, via Amsterdam. Aller retour, ce qui nous fait 4 avions tout de même.

Il vient un temps, quand les Braillards grandissent, où on a l'impression d'être sorti du trip couches qui débordent-poussées dentaires et réveils nocturnes... On franchit un cap. Est ce à dire que ce temps est venu pour moi ? Y'a du pour et du contre, comme je m'en vais vous le conter..

Donc l'avion : le hasard, qui fait souvent bien les choses, avait décidé que c'était mon Husband qui serait à côté des Braillards pendant que je serai de l'autre côté de la rangée, en backup et prête à intervenir d'un bond (enfin, en cas de force majeure, quoi).

Et ben, croyez moi ou non, ça l'a fait. Merci éperdu à la tablette, qui captive Braillard1 et Braillard2 et merci à Husband qui a assuré grave.

J'ai regardé avec émotion et curiosité 2 familles, qui occupait les rangées devant nous, avec braillards en bas âge. Les petits morveux, énervés et bruyants, faisaient braire leurs parents, tapaient sur les sièges de devant et se tortillaient dans tous les sens. Nous y'a 1 an, quoi. J'aurai voulu mettre la main sur l'épaule des parents et les rassurer "Vous verrez, dans quelques mois/années, ça ira mieux, gardez espoir et n'allez pas nous ouvrir la porte de secours pour en finir". Au lieu de cela, je me calais dans mon siège et me tapais le luxe de feuilleter à deux mains le magazine de l'avion... "tiens si je m'achetais un coffret Lancôme à 79 € ?"

On s'est même permis, avec mon Husband, de surveiller attentivement le cockpit, prêts à dégainer un stock de Xanax, ainsi que nos meilleures blagues pour dérider un éventuel pilote déprimé (ok je sors).

A part les virées pipi-caca et la gestion de la bouffe (les 2 plaintes récurrentes des Braillards sont : "je veux faire pipi/caca" et "j'ai faim, mais qu'est ce qu'on va manger ??" Oui d'accord.... il y a un rapport entre les deux bien sûr), les trajets se sont donc plutôt bien passés. J'avais l'impression d'avoir passé un cap, mais comble du masochisme, je me disais à nouveau et malgré toutes les galères, qu'il y avait la place pour un 3ème Braillard. Mouaif !

Arrivés au club de vacances, c'est le top, chaleur agréable, terrasse en plein soleil, et vue sur le rocher de Gibraltar.


Le bonheur au soleil
Le famous Rocher tout au fond

A la piscine : là les choses se corsent. Braillard1 a décidé de prendre la piscine et ses abords pour un stade d'athlétisme et compte le nombre de tours de piscine qu'il fait, en courant à fond la caisse, bien sûr. ça n'a pas l'air d'affoler le maître nageur, qui ne nous fait aucune remarque.. Il doit penser à la paella qu'il va s'enfiler le soir (amis des clichés bonjour, enfin plutôt hola ! ah ah ). 
Braillard2, qui suivrait son frère au bout du monde sans réfléchir 1 seconde, fait la même chose avec ses petites jambes. Pas au même rythme alors ça fait 2 mouvements de la tête à faire pour les suivre du regard, c'est crevant.
Je me retrouve à m'époumoner "On COURT sur l'herbe, on MARCHE sur le béton" sous les yeux des vacanciers espagnols, qui découvrent avec étonnement que les français peuvent parler aussi fort qu'eux (voire plus).

Autant dire que je ne me suis pas assise une seconde, les bras croisés et les sourcils froncés, tournant la tête au gré des passages des 2 Braillards, telle une maître nageuse attentive et consciencieuse (pas comme l'autre qui pensait à ses calamars frits).
Leur père leur ayant acheté des pistolets à eau, les deux salopiauds ne se sont pas gênés pour m'arroser à chacun de leur passage, me faisant pousser des petits cris aigus. Je me suis mise à courir moi aussi et les vacanciers espagnols nous ont trouvés de plus en plus bizarres.

Conséquence, je m'empressais de taper sur Google "quelles démarches pour se faire ligaturer les trompes" sur mon portable, oubliant toute idée d'agrandir la famille.

Intrigués par le rocher de Gibraltar qui nous faisait face, nous décidâmes un jour d'aller le voir de plus près.
Gibraltar est un territoire britannique d'outre mer et est donc séparé de l'Espagne par une frontière. L'attente est longue et la litanie des Braillard n'a pas cessé  "je veux faire pipi/caca", "j'ai faim, mais qu'est ce qu'on va manger ??".

Un peu plus tard, je me retrouvais seule avec les Braillards à attendre un téléphérique qui allait nous hisser en haut du rocher en 6 minutes top chrono.


Même pas peur !

Pour d'obscure raisons, Husband avait décidé de monter de son côté en voiture.

Les deux Braillards s'étaient certainement mis d'accord pour me faire renoncer à prolonger la descendance. Excités, profitant de la longue file d’attente, ils se chamaillaient, braillaient, se bastonnaient et se suspendaient à la rambarde de l’escalier (retenez bien, c'est important pour la suite). Je priais pour qu'il n'y ait pas de français dans la file d'attente, car mon langage euh.... excédait mes pensées on va dire.

Dans la file, un couple anglais d'un certain âge nous regardait avec émotion et curiosité, je pense qu'ils auraient voulu me rassurer et me dire "Vous verrez, dans quelques mois/années, ça ira mieux, gardez espoir et n'allez pas vous jeter dans le précipice du téléphérique pour en finir". On a un peu discuté, ils m'ont dit avec gentillesse que leurs enfants étaient grands maintenant. Observant Braillard1 et 2, ils ont conclu que les petits d'homme descendaient vraiment des singes.. (= la rambarde, vous vous rappelez ?)

Habile transition, puisque ce sont avec les macaques berbères, qui peuplent le Rocher de Gibraltar, que l'on se retrouvait nez à nez ou presque à la sortie du téléphérique. Effectivement, la ressemblance avec mes Braillards me sautait tout de suite aux yeux : comme eux, ils sautaient partout, se suspendaient aux branches, poussaient des cris dans tous les sens et les petits se collaient à leur mère.....

Le soir, après avoir endormi les Braillards, on se disait que le temps avait passé, qu'on avait franchi un cap bla bla bla. Braillard2 n'a plus de couches depuis peu, et on a des nuits enfin normales. Oubliant les Braillards-macaques et mes mésaventures, je me mettais à nouveau à rêver à un 3ème lardon et tapais sur Google "gérer une grossesse tardive". Voilà comment je me mets à avoir les cheveux qui fument : en transformant des vacances en Espagne en dilemme au soleil !

Ha det bra !


mercredi 18 février 2015

La vie sans enfants

On en rêve souvent, on en a envie, on en a besoin, on donnerait parfois son salaire pour et puis.... ça arrive. Mais de quoi donc ?? La vie sans enfants. 

Alors keskicépacé pour en arriver là ?

Braillard1 et 2 sont partis seuls vers la France avec Grand mère, tout excités. Je revois encore Braillard1, criant "Allez on y va, sinon on va rater l'avion" tout en tirant la valise sur le palier. Le petit ingrat, aucun regard à sa maman éplorée qui cachait son émotion à l'idée de quitter ses petits.
Cette journée n'a pas été sans stress pour moi car c'était la première fois que les Braillards faisaient un voyage aussi long sans nous.
Trois boites de Lexomil plus tard, j'apprenais qu'ils étaient bien arrivés. Je décidais sur-le-champ de profiter de la vie sans enfants.
Dès le lendemain, je partais vers la France pour passer quelques jours chez ma mère. L’expression "partir en goguette" m'est spontanément venue à l'esprit tandis que j'embarquais, le cœur léger, à bord d'un avion de la compagnie Norwegian (low cost, pas un verre d'eau, sa race !!).

Si vous me suivez depuis tout ce temps, vous vous rappelez sans doute de mon séjour il y a 1 an chez ma mère lors de mon opération du pied. Les choses étant ce qu'elles sont, ma mère est toujours atteinte d'Entassoïde bordélique aiguë.
Grâce à mon husband, elle avait quand même lâché sa TV à gros cul pour un élégant écran plat. 
De mon côté, j'ai continué le travail en faisant une "incursion cave" pour faire JETER à ma mère ses maillots de bain achetés en 1985 et ses dessus de lit faits sur mesure de "quand elle avait eu son 1er appartement". Hein ??? Je lui ai fait jeter les merdes en question, l'accompagnant jusqu'aux conteneurs avant qu'elle ne change d'avis. 

Quelques jours plus tard, j'étais de retour à Oslo pour débuter la vie sans enfants-avec Husband. Comme on débute une nouvelle vie...

La vie sans enfants, c'est...

Pas de réveil.
Pas de bordel à ranger, l'appart' reste comme il est du matin au soir.
Pas de matpakke... à faire et à laver. Elle restent sagement dans le placard, attendant leur jour.
Le plaisir de faire pipi non accompagnée, sans enfants qui hurlent "Mais qu'est ce que tu fais, sors et vieennss !!!" Vaut aussi pour les douches et les coups de fil.
Des nuits paisibles, sans Braillard2, qui pour de sombres raisons termine la plupart de ses nuits dans le lit conjugal.

Malgré tout, certaines phrases nous échappent, la force de l'habitude de la vie avec enfants :
"ça s'est bien passé avec les braillards ce matin ?" Ah non..
"il est presque 20h, il faut les coucher !" Ben non !! ah ah ..
"ils dorment les braillards ?" Et non ! sont même pas là.

Husband et moi même sommes comme des robots dont il faut apprendre à changer le programme.
Oui il nous faut suivre un programme de réhab', comme les stars. Notre addiction n’étant pas la coke ou les médocs mais 2 Braillards de 5 ans et presque 3 ans.

Mon horloge interne s'agite soudain fébrilement à l'heure où je devrais aller les chercher, mes jambes me portent malgré moi vers le barnehage et l'école française. Au dernier moment, elles se ravisent et m'emmènent à l'Expresso House (bistro norvégien).

Des pensées confuses m'envahissent l'esprit dès le réveil (tardif), mes lèvres s'agitent malgré moi, je psalmodie : profiter... soirées... dernière sortie en boite en 2005... regarder c à vous en direct à 19h... restaurant... restaurant(s)... restaurant(ss)... restaurant(ssss)... pas de baby sitter à payer... profiter surtout... 1 seule lessive par semaine.... lire jusqu'à 1 heure du mat'... faire du ski... profiter.... profiter...

Ceci étant dit, les premiers signes de l'addiction aux Braillards réapparaissent doucement chez nous et nous commençons déjà à devenir comme les fumeurs qui ont arrêté et qui sniffent la fumée des autres en se disant "C'est bon quand même !". J'en veux pour preuve mes attendrissements devant les petits pyjamas à laver ou en entendant la voix de mes Braillards que je n'ai pas l'habitude d'entendre au téléphone.
Oui je sens que l'addiction revient, comme un accro au jeu qui se promettrait d'aller une dernière fois au casino, le pochtron qui dirait "allez un dernier p'tit verre, c'est rien". Le manque commence tout doucement à se faire sentir malgré l'unique lessive par semaine et la perspective d'aller au resto comme on veut...

C'est que ces 2 petits Braillards ont pris une place dans notre vie que leur absence nous permet de mesurer et qui nous fait presque flipper. Mais que faisait on quand on n'avait pas d'enfant ?

Allez profitons encore quelques jours avant de retrouver la joie de faire pipi en groupe, et celle de partager notre lit avec le fruit de nos entrailles (c'est dégeu ça !)

Ha det bra !

mardi 20 janvier 2015

La joie des sports d'hiver


Oublions les coups de blues passés pour nous tourner vers ce qui fait l'essence même de la Norvège en hiver : les sports d'hiver pardi.

Je suis de l'époque de Surya Bonaly, lorsque le patinage français avait encore un rayonnement mondial enfin.. européen... euh, enfin était un sport populaire en France, quoi.
Comme des milliers de filles, je rêvais d'être une patineuse, une vraie : les jambes recouvertes d'un collant transparent et brillant, une jupette découvrant des jambes fermes et des cuisses musclées, je dominais la patinoire d'un regard blasé.
Avec la grâce d'un cygne, j’enchaînais pirouettes gracieuses et autres triple salko avec une étonnante facilité, provoquant la liesse du public venu m'acclamer. Dans mes rêves, j'avais un sourire éclatant, les yeux pailletés d'or et des cheveux impeccablement coiffés en un chignon gracieux.

Pendant des années, j'ai rêvé à une brillante carrière de patineuse mais surtout mon rêve, comme celui de toutes les filles de l'époque était de posséder ça :

C'est joli hein ?


Oui, de jolis patins immaculés, avec deux lames aussi brillantes que tranchantes, qui vous propulsent aussitôt reine de la glace... et non des patins de loc', en plastique bleu, avec des lacets défraîchis et à la propreté douteuse.

La Norvège allait, pensais je, me permettre de réaliser (un peu) mon rêve de jeunesse...
Mouais...
S'il est vrai que le patin, c'est comme le vélo, ça s'oublie pas, ça veut pas dire qu'on devient une reine de la glace comme ça, en claquant des doigts et en enfilant ses patins (de loc').
Point de silhouette gracile, moulée dans un petit justaucorps. Au lieu de ça, v'là le bibendum calfeutré dans sa doudoune, avançant cahin-caha, et coachant comme elle le peut Braillard1, qui débute dans le métier : "Mais si, avance comme ça, tu verras tu vas y arriver ! Fais comme maman !!!"
L'objectif dudit Braillard1 est de se la couler douce, donc de ne pas patiner. La patinoire met à disposition des caisses en plastiques pour aider soi-disant les Braillards. Le petit salopiaud exige donc que je le pousse, une fois assis sur sa caisse jaune.. Je me retrouve à moitié pliée vers l'avant, à souffler comme un bœuf en essayant de ne pas me vautrer. Pour le glamour et la grâce du cygne, vous repasserez.

Les ravages de l'âge aidant, mes pieds me font souffrir, un hallux valgus naissant à droite et un syndrome de Morton à gauche (regardez sur Google) ont raison de ma motivation et de mes envies de gloire ferme et musclée. En lieu et place de regard fier et pailleté, je grimace, les yeux rivés sur la glace à la recherche de l'aspérité vicelarde qui me fera trébucher. 
Les Norvégiens excellent pour la plupart en patins à glace et je me retrouve dépassée par des braillards de 6 ans !!

Oslo offre une patinoire tip top "Frognerbadet", qui se trouve être un terrain de foot en temps normal, voyez la taille de la chose ! Patinoire de Frogner
Des pingouins, genre de déambulateurs, aident les plus petits à avancer et à progresser, ainsi que des caisses en plastique (oui, jaunes, je sais que vous suivez).

Bon le patin, c'est fait, avec le succès que vous connaissez...
Le ski, pas encore testé mais fera l'objet d'un compte rendu dans les mois à venir.
Et la luge, me direz vous ? C'est sympa, la luge et on a l'air moins ridicule, non ?

Bah, à peine moins. Braillard1 et 2, dans leur logique de destruction de ce qui reste de ma dignité, salement amochée par l'épisode de la patinoire, s'escriment à vouloir que je glisse avec eux. Je me retrouve donc à tenter de loger mes fesses sur une "pomme" aussi grande qu'un mouchoir jetable, en ayant l'air enjoué.

Une fois arrivée en bas de la pente neigeuse, il faut que je remonte aussi sec, pressée par les 2 Braillards surexcités. J'effectue cette remontée avec la grâce d'un hippopotame en fin de vie, tirant derrière moi Braillard1 qui décidément ne veut faire aucun effort (rappelez vous la caisse jaune) et promettant à Braillard2, resté en bas, que j'arrive tout de suite le chercher.

Malgré tous ces déboires, on s'amuse quand même, puisque vous le savez, le ridicule ne tue pas, il nous rend plus fort (hein ? Non c'est pas ça je m'embrouille, mais vous voyez ce que je veux dire).

Ha det bra !

mercredi 14 janvier 2015

JEG ER CHARLIE

Ce blog n'a pas d'autre intention que de divertir mes (nombreux) lecteurs, de m'éclater derrière mon ordinateur et d'étaler ma science sur mon expérience d'expatriation...
Mais il faut savoir se faire petit et ravaler sa fierté d'être lue dans le monde entier par des (très nombreux) lecteurs avides de nouveaux posts.
Aujourd'hui pas de traits d'humour qui ne font rire que moi, pas d'ironie douteuse, de grossièretés, de jeux de mots approximatifs, pas de remarques plus ou moins bien senties sur ma vie à l'étranger, pas d'effets d'écriture dont moi seule ai le secret (enfin c'est ce que je crois)....


Non, non, non aujourd'hui, un seul mot d'ordre :


JE SUIS CHARLIE

Devant l'ambassade de France à Oslo
Et pis c'est tout.


Ha det bra !