mercredi 15 avril 2015

Dilemme in Spain

Toutes mes confuses pour ces longs mois sans écrire.. Je sais c'est mal et c'est mauvais pour mes stats.
Bref.

A l'heure où Oslo sort de l'hiver, les Norvégiens prennent un avant goût de l'été en se tirant massivement en Espagne pour pouvoir manger tranquillou des pølse sur la plage.
Après deux hivers dans mon pays d’adoption, je comprends. Sympa le ski et la neige, mais il faut sa dose de chaleur, bordel.

Nous voici donc en partance pour le sud de l'Espagne, via Amsterdam. Aller retour, ce qui nous fait 4 avions tout de même.

Il vient un temps, quand les Braillards grandissent, où on a l'impression d'être sorti du trip couches qui débordent-poussées dentaires et réveils nocturnes... On franchit un cap. Est ce à dire que ce temps est venu pour moi ? Y'a du pour et du contre, comme je m'en vais vous le conter..

Donc l'avion : le hasard, qui fait souvent bien les choses, avait décidé que c'était mon Husband qui serait à côté des Braillards pendant que je serai de l'autre côté de la rangée, en backup et prête à intervenir d'un bond (enfin, en cas de force majeure, quoi).

Et ben, croyez moi ou non, ça l'a fait. Merci éperdu à la tablette, qui captive Braillard1 et Braillard2 et merci à Husband qui a assuré grave.

J'ai regardé avec émotion et curiosité 2 familles, qui occupait les rangées devant nous, avec braillards en bas âge. Les petits morveux, énervés et bruyants, faisaient braire leurs parents, tapaient sur les sièges de devant et se tortillaient dans tous les sens. Nous y'a 1 an, quoi. J'aurai voulu mettre la main sur l'épaule des parents et les rassurer "Vous verrez, dans quelques mois/années, ça ira mieux, gardez espoir et n'allez pas nous ouvrir la porte de secours pour en finir". Au lieu de cela, je me calais dans mon siège et me tapais le luxe de feuilleter à deux mains le magazine de l'avion... "tiens si je m'achetais un coffret Lancôme à 79 € ?"

On s'est même permis, avec mon Husband, de surveiller attentivement le cockpit, prêts à dégainer un stock de Xanax, ainsi que nos meilleures blagues pour dérider un éventuel pilote déprimé (ok je sors).

A part les virées pipi-caca et la gestion de la bouffe (les 2 plaintes récurrentes des Braillards sont : "je veux faire pipi/caca" et "j'ai faim, mais qu'est ce qu'on va manger ??" Oui d'accord.... il y a un rapport entre les deux bien sûr), les trajets se sont donc plutôt bien passés. J'avais l'impression d'avoir passé un cap, mais comble du masochisme, je me disais à nouveau et malgré toutes les galères, qu'il y avait la place pour un 3ème Braillard. Mouaif !

Arrivés au club de vacances, c'est le top, chaleur agréable, terrasse en plein soleil, et vue sur le rocher de Gibraltar.


Le bonheur au soleil
Le famous Rocher tout au fond

A la piscine : là les choses se corsent. Braillard1 a décidé de prendre la piscine et ses abords pour un stade d'athlétisme et compte le nombre de tours de piscine qu'il fait, en courant à fond la caisse, bien sûr. ça n'a pas l'air d'affoler le maître nageur, qui ne nous fait aucune remarque.. Il doit penser à la paella qu'il va s'enfiler le soir (amis des clichés bonjour, enfin plutôt hola ! ah ah ). 
Braillard2, qui suivrait son frère au bout du monde sans réfléchir 1 seconde, fait la même chose avec ses petites jambes. Pas au même rythme alors ça fait 2 mouvements de la tête à faire pour les suivre du regard, c'est crevant.
Je me retrouve à m'époumoner "On COURT sur l'herbe, on MARCHE sur le béton" sous les yeux des vacanciers espagnols, qui découvrent avec étonnement que les français peuvent parler aussi fort qu'eux (voire plus).

Autant dire que je ne me suis pas assise une seconde, les bras croisés et les sourcils froncés, tournant la tête au gré des passages des 2 Braillards, telle une maître nageuse attentive et consciencieuse (pas comme l'autre qui pensait à ses calamars frits).
Leur père leur ayant acheté des pistolets à eau, les deux salopiauds ne se sont pas gênés pour m'arroser à chacun de leur passage, me faisant pousser des petits cris aigus. Je me suis mise à courir moi aussi et les vacanciers espagnols nous ont trouvés de plus en plus bizarres.

Conséquence, je m'empressais de taper sur Google "quelles démarches pour se faire ligaturer les trompes" sur mon portable, oubliant toute idée d'agrandir la famille.

Intrigués par le rocher de Gibraltar qui nous faisait face, nous décidâmes un jour d'aller le voir de plus près.
Gibraltar est un territoire britannique d'outre mer et est donc séparé de l'Espagne par une frontière. L'attente est longue et la litanie des Braillard n'a pas cessé  "je veux faire pipi/caca", "j'ai faim, mais qu'est ce qu'on va manger ??".

Un peu plus tard, je me retrouvais seule avec les Braillards à attendre un téléphérique qui allait nous hisser en haut du rocher en 6 minutes top chrono.


Même pas peur !

Pour d'obscure raisons, Husband avait décidé de monter de son côté en voiture.

Les deux Braillards s'étaient certainement mis d'accord pour me faire renoncer à prolonger la descendance. Excités, profitant de la longue file d’attente, ils se chamaillaient, braillaient, se bastonnaient et se suspendaient à la rambarde de l’escalier (retenez bien, c'est important pour la suite). Je priais pour qu'il n'y ait pas de français dans la file d'attente, car mon langage euh.... excédait mes pensées on va dire.

Dans la file, un couple anglais d'un certain âge nous regardait avec émotion et curiosité, je pense qu'ils auraient voulu me rassurer et me dire "Vous verrez, dans quelques mois/années, ça ira mieux, gardez espoir et n'allez pas vous jeter dans le précipice du téléphérique pour en finir". On a un peu discuté, ils m'ont dit avec gentillesse que leurs enfants étaient grands maintenant. Observant Braillard1 et 2, ils ont conclu que les petits d'homme descendaient vraiment des singes.. (= la rambarde, vous vous rappelez ?)

Habile transition, puisque ce sont avec les macaques berbères, qui peuplent le Rocher de Gibraltar, que l'on se retrouvait nez à nez ou presque à la sortie du téléphérique. Effectivement, la ressemblance avec mes Braillards me sautait tout de suite aux yeux : comme eux, ils sautaient partout, se suspendaient aux branches, poussaient des cris dans tous les sens et les petits se collaient à leur mère.....

Le soir, après avoir endormi les Braillards, on se disait que le temps avait passé, qu'on avait franchi un cap bla bla bla. Braillard2 n'a plus de couches depuis peu, et on a des nuits enfin normales. Oubliant les Braillards-macaques et mes mésaventures, je me mettais à nouveau à rêver à un 3ème lardon et tapais sur Google "gérer une grossesse tardive". Voilà comment je me mets à avoir les cheveux qui fument : en transformant des vacances en Espagne en dilemme au soleil !

Ha det bra !


4 commentaires:

  1. Dilemme on the Toile ! Pourquoi encombrer la Toile avec des balivernes, postées tous les 36 du mois ? Beurk

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    1. Je partage totalement votre avis sur le fond, sinon sur la forme. La croissance importante des flux sur la Toile va faire exploser les coûts de fonctionnement. On ne pourra pas multiplier les "big data" à l'infini. Se posera un jours la question de la pertinence des contenus. Désolé.
      Un autre anonyme

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  2. Cher Anonyme, merci pour ce commentaire si désagréable, c'est le premier !
    Tu as l'air de bien connaitre le sujet de l'expatriation en Norvège ? Je serais ravie de te lire, mon cher Anonyme, j'ai encore beaucoup à apprendre.
    Et je te rappelle que nul ne t'oblige à lire mes balivernes... Sans rancune, cher Anonyme...

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  3. Chère Anne0271, ne te laisse pas atteindre par ce genre de commentaire ! ton blog est parfait et je le découvre toujours avec autant de plaisir. A bien vite pour un nouvel article

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